À la fin de leurs études, ils sont presque certains de trouver du travail. D'ailleurs, ils travaillent déjà. La formule satisfait à la fois les étudiants et les entreprises.
À Cherbourg, la rentrée des cours pour les étudiants s'étale jusqu'au mois d'octobre. Hier, une cinquantaine d'entre eux, sur les 400 que compte le groupe FIM, l'institut de formation des CCI de la Manche, ont repris leur formation. Avec enthousiasme.
Congés de formation
Ces étudiants sont en alternance. « Chaque semaine, ils sont dans leur entreprise pendant deux jours, puis viennent ici pendant trois jours pour compléter leurs connaissances. » Il y a deux types d'étudiants : « Ceux qui ont trouvé une entreprise pour les accueillir, et qui se lancent pour un à deux ans, la majorité ; et les salariés, qui prennent un congé individuel de formation pour obtenir un diplôme. La formule marche plutôt bien. En juin 2010, l'établissement a obtenu 88, 5 % de reçus aux examens, remarque Antoine Abikhalil, responsable de la formation. Mais c'est le taux de placement auprès des entreprises qui nous importe. Et là, il atteint plus de 70 %. »
Cherbourg dispense les formations suivantes : le BTS d'assistant de gestion PME-PMI, le BTS de management des unités commerciales, celui de négociation et relations clients, et celui de comptabilité et de gestion des organisations. « Les étudiants peuvent aussi passer une licence d'organisation du travail. »
Besoins spécifiques
" En fait, nous nous adaptons à la demande des entreprises, remarque Odile Prudhomme, assistante pédagogique. Les entreprises nous font part de leurs besoins. Par exemple, si l'élève a bien assimilé les règles de l'accueil téléphonique, pour le BTS d'assistant de gestion, je n'insiste pas et je passe à autre chose. Sur une formation de 1 500 heures, 400 heures sont consacrées aux besoins spécifiques du poste, définis avec les tuteurs. »
Dans un contexte où il n'est simple de trouver du travail, la formule de l'alternance plaît beaucoup. Aux étudiants et aux entreprises. Les demandes sont nombreuses, mais le recrutement peut se passer aussi simplement que cela : « Même s'il n'a pas de formation suffisante, mais qu'il a trouvé une entreprise, et qu'il a un projet, nous ne refuserons pas un jeune. Certains viennent nous voir simplement avec un CAP. » Et certains sortiront avec un bac + 4. D'anciens élèves ont même atteint le plus haut niveau de la hiérarchie de leur entreprise.
Proximité
" L'alternance permet d'acquérir plus facilement de l'expérience. » Et c'est précisément ce que recherchent les employeurs. L'autre point positif de ces formations, c'est la proximité. Le groupe FIM recrute dans la Manche et ses apprentis travaillent dans des entreprises manchoises. Petites ou plus importantes.
Les élèves sont quasiment certains de trouver du travail à l'issue de leurs formations. « C'est ce qui a changé depuis dix ans, constate Antoine Abikhalil. Les classes prépas, les grandes écoles de commerce, avec leurs concours, ne sont plus l'unique solution pour entrer dans le monde du travail. »
Source : Thierry Dubillot pour http://www.ouest-france.fr/
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