jeudi 25 février 2010

Formation alternance : L’alternance à le vent en poupe


Contrat d’apprentissage et contrat de professionnalisation semblent avoir le vent en poupe et représenter une alternative fort avantageuse au stage, ce dernier étant de plus en plus déconsidéré car peu rémunéré et moins encadré. Permettant d’acquérir une réelle expérience professionnelle et d’être décemment payé durant sa formation, l’alternance séduit. Cependant,  attention !  Le niveau d’exigence est élevé et, entre cours et vie en entreprise, il va vous falloir faire preuve d’adaptation, de maturité, de sérieux et de rigueur. Mais si vous vous sentez prêt, foncez ! Voilà un petit guide pour vous aider à vous y retrouver dans un premier temps.
L’alternance, késaco ?
L’alternance est un mode de formation professionnalisant permettant à un étudiant de pouvoir faire valoir une expérience longue en entreprise tout en préparant un diplôme reconnu. Ainsi, l’apprenti joue sur les deux tableaux, pouvant mettre en avant à la fois une expérience professionnelle et une formation scolaire. Les cursus scolaires habilités à dispenser ce type de formation se multiplient devant le succès de l’alternance : du BEP à bac+5, le choix est de plus en plus large pour qui recherche une formation exigeante.
Exigeante car le temps de travail de l’étudiant se partage entre le cursus scolaire (université, école, centre de formation, etc.) et l’apprentissage en entreprise. Ce rythme est soit hebdomadaire (par exemple, deux jours à l’université, trois en entreprise) soit mensuel (par exemple, deux semaines en centre de formation, trois semaines en entreprise). Se former de cette manière est possible de 16 à 26 ans. Au-delà de cet âge, il faut demander une dérogation.
Précisions
Contrat d’apprentissage et contrat de professionnalisation se ressemblent fortement. La rémunération change quelque peu, mais pas de manière significative. La différence importante est que le contrat de professionnalisation est l’équivalent d’un CDI alors que le contrat d’apprentissage correspond à un CDD.
Les indéniables avantages
  1. L’avantage irréfutable de l’alternance, qui fait pencher la balance de l’étudiant qui en a soupé des stages pas ou sous-payés, est la rémunération. Considéré comme salarié, l’étudiant bénéficie des mêmes avantages que ceux accordés aux autres salariés de l’entreprise au sein de laquelle il est embauché : primes, congés, mutuelle, tickets-restaurant, indemnités de titres de transport, etc. En ce qui concerne les congés, l’apprenti dispose d’un congé supplémentaire de 15 jours, accordés dans le cadre de la préparation de ses examens scolaires.
  2. L’autre avantage non négligeable est que l’insertion professionnelle est grandement facilitée par ce type de dispositif. En effet, l’employeur, qui prend le temps de former correctement l’apprenti, est souvent enclin à l’embauche à l’issue du contrat d’apprentissage. Quant au contrat de professionnalisation, c’est déjà un CDI… En outre, les heures passées en entreprise sont valorisées comme une vraie expérience professionnelle.
  3. L’entreprise et l’état paient les heures de formation, c’est-à-dire les heures passées en cours. Ceci peut s’avérer extrêmement intéressant, notamment lorsque les études suivies sont onéreuses. Les écoles de commerce, par exemple, s’ouvrent de plus en plus à ce type de formation, ce qui peut permettre à des étudiants peu fortunés de suivre le cursus d’une grande école.
  4. Enfin, dernière chose et pas des moindres, étant considéré comme salarié, l’apprenti commence à cotiser. De même, s’il n’est pas embauché à l’issue de sa formation, il a droit de toucher le chômage.
L’apprenti bénéficie d’un double statut, parmi l’un des plus avantageux : ayant quasiment tous les avantages d’un salarié, il conserve une carte d’étudiant qui lui confère les mêmes avantages qu’un étudiant lambda. Elle n’est pas belle, la vie ?
Le salaire
La rémunération est fonction de l’âge et du niveau d’étude de l’apprenti.
Pour les apprentis du secteur privé :
- La première année. Pour les 18-20 ans, 41% du SMIC. Pour les 21 ans et plus, 53% du SMIC
- La deuxième année. Pour les 18-20 ans, 49% du SMIC. Pour les 21 ans et plus, 61% du SMIC
- La troisième année. Pour les 18-20 ans, 65% du SMIC. Pour les 21 ans et plus, 78% du SMIC.
Précisions
La rémunération est de 20% plus importante lorsque l’apprenti est employé par le secteur public. Tout apprenti de licence professionnelle sera rémunéré en tant que deuxième année d’apprentissage. Tout apprenti de Master 2 sera rémunéré en tant que deuxième année d’apprentissage. Sachez que ceci est un minimum et que l’employeur peut tout à fait vous accorder une rémunération plus importante.
Rémunération avantageuse, insertion professionnelle facilitée, formation prise en charge financièrement par l’entreprise et l’état, double statut, etc. les avantages ne manquent pas. Mais, comme tout système, celui-ci ne comporte également quelques inconvénients…
Attention !
L’alternance a un rythme exigeant. En effet, dans la mesure où votre formation est payée par votre employeur et par l’état, pas question de sécher ni la fac ni le travail en entreprise. Le rythme est donc très soutenu et il faut pouvoir le tenir jusqu’au bout. De grandes capacités de réactivité, de rigueur et de travail sont évidemment requises. Ce rythme est très fatiguant : si l’on compte en rythme mensuel, vous ferez environ entre 30 et 35h de cours par semaine et 35h en entreprise (ne soyez pas choqués de faire quelques heures supplémentaires). La durée minimale d’un contrat d’apprentissage est de six mois.
Quelles démarches ?
L’alternance est un contrat tripartite, entre le centre de formation, l’employeur et l’étudiant. Pour savoir si vous pouvez bénéficier dans votre domaine d’un contrat en alternance, renseignez-vous auprès de votre établissement. Ensuite, il vous faudra trouver un employeur qui accepte de vous embaucher selon ce type de contrat. Dans certaines branches, notamment le secteur tertiaire, ces contrats sont moins courus : c’est à vous de convaincre votre employeur des avantages qu’il aura à vous employer selon cette formule. Parfois, la réticence provient d’une méconnaissance des droits dont l’employeur jouit lorsqu’il emploie en alternance. N’hésitez pas à emmener lors de vos entretiens de la documentation pour qu’il se renseigne sur ses droits en tant qu’employeur en alternance (subventions accordées par l’état, avantages fiscaux, garantie d’avoir un étudiant toute l’année, etc.). Ensuite, c’est à l’entreprise de vous inscrire auprès d’un CFA (Centre de Formation d’Apprentis).
 source : http://www.planetecampus.com

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